L’image des Noirs dans la bande dessinée occidentale

Il s’est toujours posé à la création artistique de manière générale et la
littérature en particulier, la question de l’engagement et dans son sillage
celle de la responsabilité de l’acte de fiction. L’art a-t-il vocation a porté
un message ? Doit-il s’abstenir d’aborder certains discours pour éviter de
heurter notamment lorsque cela a trait à l’Hitsoire dans ce qu’elle a de
complexe et de tourmentée ? Si l’on ne se souvient que trop bien de certains
des textes de Céline qui sont désignés à la quasi unanimité comme des écrits
antisémites, c’est certainement en raison du discours problématique qu’ils
developpaient à un moment où les juifs souffraient déjà énormément de
stigmantisation et d’actes de violence. La bande dessinée, un art que l’on
pourrait croire épargnée par ce débat, du fait pour l’essentiel de sa très
grande relation avec les enfants, est pourtant elle aussi touchée par le
caractère quelquefois problématique de son discours. Nul n’est besoin de
reparler de Tintin au Congo et des foudres qu’il a soulevé au moment de sa
parution en raison de ses représentations de l’Africain. Le Noir, il en est
souvent question en littérature générale, mais l’idée que s’en fait la bande
dessinée est tout aussi importante à analyser et c’est ce que se propose de
faire Serge Paul dans cette nouvelle chronique bande dessinée.

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