[vc_row][vc_column][vc_column_text]Gilles Latour est un auteur
et poète franco-ontarien de renom installé à Ottawa, longtemps engagé dans les
voyages humanitaires qui ont en parti affûté sa perception tantôt grave, tantôt
humoristique de notre monde. A l’occasion de la sortie de “A la merci de
l’étoile” aux Editions L’Interligne, Guillaume Lorin a
voulu rencontrer ce joueur de mots qui sait faire naître avec talent dans notre
esprit des images polysémique qui vous imprègnent longtemps après avoir reposé
le recueil. Extrait « Réfugié, sors de cette armoire pleine de
vestons vides, enroule-toi une écharpe d’étourneaux autour du cou, et rentre
chez-toi où un peloton d’élocution t’attend dans la cour de ce qui fut ta
maison. Il n’en reste plus qu’un éternuement de microbes, qu’un mauvais vent
d’automne emporte à tire d’ailes, dans un vieux Boeing plein de missionnaires
et de poètes. La nuit venue, cesse de fouiller la voûte et de chercher l’étoile
; regarde plutôt où tu poses le pied, car la plus mince des flaques réfléchit
l’univers qui adhère à tes semelles, et un concert de croassements fait frémir
la gelée tendre de ton cerveau. C’est par ce hublot qui s’ouvre sous tes pas
que le peuple des corbeaux s’envole dans la nuit des temps ; mais là aussi
s’ouvre le tunnel au bout duquel la neige enrage les écrans ; et où t’appelle
aussi ce goût de lait premier. » [/vc_column_text][vc_row] [vc_column width=”1/1″][social_buttons nectar_love=”true” facebook=”true”
twitter=”true” google_plus=”true” linkedin=”true”][/vc_column][/vc_row]
et poète franco-ontarien de renom installé à Ottawa, longtemps engagé dans les
voyages humanitaires qui ont en parti affûté sa perception tantôt grave, tantôt
humoristique de notre monde. A l’occasion de la sortie de “A la merci de
l’étoile” aux Editions L’Interligne, Guillaume Lorin a
voulu rencontrer ce joueur de mots qui sait faire naître avec talent dans notre
esprit des images polysémique qui vous imprègnent longtemps après avoir reposé
le recueil. Extrait « Réfugié, sors de cette armoire pleine de
vestons vides, enroule-toi une écharpe d’étourneaux autour du cou, et rentre
chez-toi où un peloton d’élocution t’attend dans la cour de ce qui fut ta
maison. Il n’en reste plus qu’un éternuement de microbes, qu’un mauvais vent
d’automne emporte à tire d’ailes, dans un vieux Boeing plein de missionnaires
et de poètes. La nuit venue, cesse de fouiller la voûte et de chercher l’étoile
; regarde plutôt où tu poses le pied, car la plus mince des flaques réfléchit
l’univers qui adhère à tes semelles, et un concert de croassements fait frémir
la gelée tendre de ton cerveau. C’est par ce hublot qui s’ouvre sous tes pas
que le peuple des corbeaux s’envole dans la nuit des temps ; mais là aussi
s’ouvre le tunnel au bout duquel la neige enrage les écrans ; et où t’appelle
aussi ce goût de lait premier. » [/vc_column_text][vc_row] [vc_column width=”1/1″][social_buttons nectar_love=”true” facebook=”true”
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