Écouter la chronique :
Le film Simple comme Sylvain de Monia Chokri, salué à Cannes et Toronto, mérite pleinement l’attention qu’il suscite.
Cette comédie romantique offre une histoire d’amour à la fois intelligente, drôle et teintée d’une douce amertume, le tout enveloppé dans une maîtrise formelle impressionnante.
Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal quant à eux, incarnent avec une complicité incendiaire des amants que tout oppose, procurant un plaisir jubilatoire aux spectateurs.
Sophia, 40 ans professeur de philosophie pour le troisième âge, semble mener une vie comblée en surface. Cependant des signes d’insatisfaction émergent rapidement, notamment lors de sa rencontre avec Sylvain, un entrepreneur local. Leur attirance, leurs hésitations et leur passage à l’acte sont filmés de façon drôle et anticipatoire.
Monia Chokri a judicieusement fait de Sophia une professeure de philosophie, intégrant habilement les théories philosophiques dans son parcours personnel.
Le film détourne d’ailleurs avec subtilité, les conventions de la comédie romantique, offrant des surprises à chaque tournant.
Ce qui rend ce long métrage encore plus irrésistible, c’est son audace à être explicite.
Les échanges enflammés entre Sylvain et Sophia sont à la fois osés et authentiques, rompant avec les conventions du genre.
Une interview réalisée par Quitterie Hervouet.
